Fritt vilt (Cold prey)

Fritt vilt (Cold prey)

Si le cinoche scandinave a pu donner naissance à de bonnes bobines, personne n'est parfait, et encore moins ce Scream norvégien avec des snowboarders qui a pourtant fait monter le "buzz" à sa sortie. "Don't believe the hype" qu'ils disaient...

Plutôt agréablement surpris par le « Manhunt » de Patrik Syversen, j’abordais ce petit slasher norvégien avec pas mal de confiance. Sorte de « Scream » national, « Cold Prey » (Fritt Vilt en VO) est un petit succès sympa au pays des fjords, si bien que les marketteux de là-bas ont même décidé d’en faire une trilogie. Pas con les marketteux.

Sauf que, bien qu’étant généralement bon public et donc assez facile à rassasier quand il s’agit de ce genre, là je me suis juste retrouver devant un truc d’un classicisme affligeant. A croire que le mec qui a pondu ça (dont je tairais le nom parce que finalement on s’en fout) n’avait jamais vu un slasher de sa vie. On passe parmi les clichés les plus stéréotypés : le tueur qui ne peut se déplacer une seule fois dans le film sans renverser, pêle-mêle, son trousseau de 52 clés, sa boîte à outils et ses bouteilles vides à consigner. On remarquera aussi comment monsieur le psychopathe aime laisser trainer çà et là dans son sous-sol de chambre, des coupures de journaux jaunies épinglées au mur, rappelant combien, ô oui, son passé fut miséreux et que c’est pas de sa faute s’il est méchant et assoiffé de tripes.

Par contre, on peut concéder à « Cold Prey » que ce qui sauve les 90 minutes de temps investit dans le film, c’est effectivement un sens de l’esthétique et de la photo plutôt pas dégueulasse, tendance semble-t-il assez courante dans la mouvance scandinave du film de genre. Les mecs savent filmer et éclairer une scène. Même si parfois, il faut bien dire merci à la désaturation à outrance des couleurs qui vient rendre une image bien froide et cradingue.

Enfin, et je pense que c’est vraiment le gros point noir sur le visage gras et prépubère du métrage, il faudra penser à pendre sérieusement le mec qui a composé et/ou effectué le mixage des musiques qui accompagnent le film. Parce que là on tient la palme du manque d’originalité et de bon goût. Des mélodies navrantes, qu’on croirait achetées au mètre sur un CD compilation « Horror music – vol.3 », et qui ont l’art de détruire systématiquement tout l’enjeu dramatique et le suspense de certaines scènes.

2

Dommage, car malgré ses défauts de jeunesse, Cold Prey aurait probablement mérité au moins la moyenne pour son image travaillée, s'il n'avait pas été plombé par ce score honteux.
1 juin 2010 by Freakmaster

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